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Semaine de la citoyenneté : Interview de Cesla Amarelle et Fanny Spichiger !

Ressource n°7082
Partagée le 09.03.22 à 12:17 - Mise à jour le 02.04.22 à 07:41

SEMAINE DE LA CITOYENNETÉ DU 9 AU 13 MAI 2022

Dans le cadre de la newsletter n°9 de la BDRP, nous vous proposons une interview de 
Cesla Amarelle, Cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture
et Fanny Spichiger, responsable du comité de pilotage de la semaine de la citoyenneté.

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Ci-dessous retranscription partielle de l’interview :

BDRP. — La semaine du 9 au 13 mai, vous allez inaugurer la Semaine de la citoyenneté.
Pouvez-vous nous expliquer l’origine de ce concept ?
Cesla Amarelle : Nous répondons à une demande du terrain, des enseignants, des élèves et de parents qui souhaitent que nous parlions plus de la citoyenneté.

C’est une action qui a été aussi sollicitée par les participants de la session cantonale des jeunes qui souhaitent fortement renforcer l’éducation à la citoyenneté.

C’est aussi une manière de répondre à un objectif du programme de législature du Conseil d’État qui vise à cultiver et à développer les bases de la vie commune en société.

Enfin, je dirais que dans un contexte général, à l’heure de l’information en continu, des difficultés d’isolement qui sont rencontrées par certains jeunes, des fake news, de l’individualisation accrue de la société, il est vraiment primordial de mettre l’accent sur les aspects de la citoyenneté, du savoir-vivre, du vivre ensemble, de donner et de redonner aux jeunes l’envie et les moyens de s’engager pour le collectif et pour des sujets qui les concernent et donc d’accompagner les enseignants aussi dans cette optique.

Redonner aux jeunes l’envie et les moyens de s’engager pour le collectif

BDRP. — Quels sont les objectifs principaux de cette semaine ?
Cesla Amarelle : C’est de conscientiser les jeunes au collectif. C’est de leur faire aimer la politique, c’est de leur faire aimer cette capacité d’agir en commun et de soutenir le travail du corps enseignant autour de cette thématique transversale qui est présente dans le plan d’étude romand et différents programmes. 

Conscientiser les jeunes au collectif

Il faut travailler avec les professionnels en mettant en lumière les bonnes pratiques et les manières de susciter la participation et le débat en classe en vue d’une conscientisation des aspects collectifs. 

BDRP. — Sous quelle forme va se présenter cette semaine ?
Fanny Spichiger : C’est une semaine que nous avons souhaitée en libre accès, avec des activités à choix à faire en classe, au sein de son établissement et au cœur même de la cité.
Un peu un menu à déguster selon ses besoins et ses envies pour les enseignants.

BDRP. — Quelles sont les valeurs ajoutées que les enseignants peuvent tirer de cet événement ?
Fanny Spichiger : Cette semaine a été pensée afin de mettre un coup de projecteur sur une thématique qui est large.
Cette thématique concerne tous les enseignants et peut être traitée à partir des premières années de la scolarité jusque dans le post obligatoire, de manière transversale ou au sein d’une discipline.
La vision de l’éducation à la citoyenneté est bien plus large que le simple cours de civisme.
Le programme est si vaste qu’il nous a semblé bénéfique de regrouper en un lieu, autour de quelques activités,  les ressources pédagogiques, les bonnes pratiques, les projets, les événements et les formations.

BDRP. — Comment les enseignants peuvent-ils participer concrètement à cet événement ?
Fanny Spichiger : On a recensé sur un site Internet toutes les propositions possibles : Semaine de la citoyenneté | BDRP
On trouvera des offres exclusives pensées spécifiquement pour cette semaine ou alors qui existent, mais qui seront rendues gratuites dans le cadre de la semaine.
Les enseignants trouveront des idées, des propositions à mettre en œuvre, que ce soit seul ou, par exemple, en suivant une formation continue.

86 ressources pédagogiques

BDRP. — Combien de ressources sont à disposition des enseignants ?
Fanny Spichiger :
Sur le site Internet, on a recensé 86 ressources pédagogiques. C’est un choix déterminé par un groupe de travail qui n’est pas exhaustif. 
Le groupe de travail, notamment composé de professionnels de la DGEO et de la DGEP, mais également de Jeunes de la commission de jeunes, a porté son regard, son avis critique sur ces ressources pédagogiques.
Vous y trouverez des ouvrages, des moyens d’enseignement et films, des applications, des visites guidées…

BDRP. — Quels seront les bénéfices d’une telle démarche pour les élèves ?
Cesla Amarelle : Je crois que les bénéfices sont nombreux et pas uniquement suite aux différentes activités qui seront réalisées dans le cadre de cette semaine. Nous parlons de bénéfices plus larges, grâce justement au travail et à la mobilisation des enseignantes et des enseignants tout au long de la vie. L’idée ici, avec la Semaine de la citoyenneté | BDRP, c’est de mettre un coup de projecteur sur tout ce qui se fait déjà pendant l’année.

Notre objectif est d’outiller les élèves afin de décrypter ou critiquer le monde qui les entoure, les amener à faire eux-mêmes des projets et s’engager pour des causes qui leur sont chères, à mieux connaître les institutions et les fonctionnements démocratiques.

Outiller les élèves pour décrypter ou critiquer le monde qui les entoure

Il y a aussi l’idée de mieux connaître ses droits et mieux en faire usage aussi.

Les enfants et les jeunes sont les adultes de demain et certains s’engagent dès leur plus jeune âge. Cet engagement manifeste la volonté de comprendre le fonctionnement du monde dans lequel nous sommes avec cette volonté de mieux prendre part aux décisions qui les concernent et les concerneront le plus tard. Nous ne pouvons que féliciter et soutenir toutes leurs démarches pour qu'ils prennent part à la vie citoyenne.

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